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Présentation Georges CISSON
GEORGES CISSON,
(1910 - 1944)
SES ORIGINES :
Né aux Arcs (Var), le 21 mars 1910, fils d'un fabriquant de bouchons qui mourut pour la France à la guerre en 1917,
Georges Cisson
fut déclaré pupille de la Nation, le 22 janvier 1919.
Elève des Pères Maristes (externat Saint- Joseph à Toulon, puis institution Sainte-Marie à La Seyne), il obtint le baccalauréat en 1928.
Il suivit des cours par correspondance d'une école de travaux publics et effectua un stage à Fréjus (Var).
Reçu en 1930 au concours d'adjoint-technique des Ponts et Chaussées, il devança l'appel et effectua son service militaire dans les Chasseurs alpins à Hyères.
Il devint adjoint technique aux Ponts et Chaussées en 1931 à Draguignan, et Marié dans cette commune en avril 1935, il habitait au boulevard Maréchal Joffre. Il avait deux filles.
SON ENGAGEMENT SYNDICAL ET RELIGIEUX :
Influencé par les idées d'un vaste mouvement destiné à réconcilier les ouvriers et le christianisme (le Sillon),
Georges Cisson
adhéra à la Jeune République et écrivait des articles dans La Jeune République, L'Aube, L'Ame populaire, Temps Présents.
Il se montra sensible à la pauvreté et dès 1935, il rejoignit le groupe de Saint-Vincent-de-Paul.
En conformité avec ses idées, Il était opposé à l'idée d'héritage car il pensait que chaque individu devait avoir au départ de sa vie une même égalité de chances.
Membre des Equipes sociales, il créa le syndicat chrétien à Draguignan.
Il était en 1937 secrétaire de l'Union dracénoise des syndicats professionnels CFTC.
Le 11 février 1939, lors du congrès fédéral de la CFTC, il fut élu secrétaire fédéral adjoint.
LA GUERRE :
Mobilisé en août 1939 dans les Chasseurs alpins comme sous-officier, Pendant cette période active,
Georges Cisson
séjourna sur le front des Alpes. Puis, en juin 1940, sur le front de l'Est en Alsace d'abord, dans l'Indre ensuite.
Le 8 Juin 1940, il fut blessé au cours d'une reconnaissance dans les lignes ennemies sur les bords de l'Aisne par un éclat de grenade à la main, et à l'œil gauche (perte de toute visibilité de cet œil).
Il fut décoré de la Croix de Guerre Etoilée, à l'ordre de la division, le 3 février 1941 avec citation :
Motif: «Chef de section, très courageux, mobilisé en 1940, a repoussé des factions ennemies qui cherchaient à s'infiltrer dans les dispositifs. A été blessé grièvement au cours de l'action ». (signé: le Général Huntzinger).
SON ENTRÉE DANS LA RÉSISTANCE :
Georges Cisson
adhéra à la Légion des combattants pour la noyauter et y resta jusqu'au 14 juillet 1943.
Parallèlement, il menait une action ouvertement antigouvernementale en animant des groupes d'Éclaireurs de France. Diffuseur de la presse catholique, La Voix du Vatican, puis Témoignage chrétien, il animait à Draguignan le mouvement " Temps nouveaux ".
En 1941, Georges Cisson contacté par le futur mouvement " Combat " diffusait ses tracts et son journal Vérités.
Coupé du mouvement après l'arrestation de son correspondant Ruelle, il adhéra en 1942 à " Libération ".
Il en devint le responsable local puis régional (chargé de l'action politique pour l'arrondissement de Draguignan).
Il conserva ces responsabilités au début de 1943 quand les MUR se créèrent.
Après l'arrestation d'Auclair au printemps de 1943,
Georges Cisson
devint le chef départemental de " Libération Vers juin 1943, il devint membre de la direction régionale des MUR, chargé de la presse et du service social. Il participa à la création du journal de toutes les organisations, Résistance.
À l'automne 1943,
Georges Cisson
abandonna ses responsabilités régionales pour l'organisation du NAP (Noyautage des administrations publiques).
Il créa le journal des MUR-R 2, Provence libre (décembre 1943).
Il représenta le mouvement " Libération " au Comité départemental de Libération et fit notamment partie de la commission chargée des problèmes de presse présidée par Henri Michel Responsable avec Roustan de la diffusion de Libération, ils firent imprimer à plusieurs reprises l'édition nationale du journal à Toulon.
Depuis l'été 1943,
Georges Cisson
était dans la clandestinité sous les pseudonymes de " Lucien ", " Lebrun ", " Dubosc ", " Roumi ".
SON EXÉCUTION :
Délégué du CDL à Draguignan après le 6 juin 1944 avec H. Michel pour organiser la mise en place des nouveaux pouvoirs en prévision du débarquement,
Georges Cisson
fut arrêté à Marseille, le 12 juillet 1944 par la Gestapo dans le cadre de 1'" affaire Antoine ".
Il fut un des vingt-neuf fusillés de Signes (Var), le 18 juillet (en fait, selon l'état civil, le 19 juillet, vers 17 heures ; leurs corps furent découverts le 17 septembre). Il était alors lieutenant-colonel des FFI (selon le registre d'état civil).
Georges Cisson
fut une des personnalités les plus marquantes de la Résistance varoise. Plusieurs communes honorèrent sa mémoire en donnant son nom à des artères ou à des édifices.
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